Bjorn Tagemose
Qu'avez-vous photographié en premier ?
Mon premier cliché a été le visage masqué maquillé en noir et blanc. J’ai cherché à ce que le bleu délavé paraisse monochrome. J’ai donc choisi des objets noirs et blancs dans la vie ainsi que des silhouettes à contre-jour enlevant toute couleur ce qui a donné ce résultat bleu monochrome du film couleur PX.
Comment votre travail, idée a évolué ?
J’ai voulu confronter l’idée que les pola’s sont souvent associés à des images romantiques et jouer avec le film noir et des inspirations de vieux films de série B.
Les images viennent du décor de deux films que je réalise en ce moment, d’ailleurs les sujets de ces films n’ont rien à voir avec ces prises de vues.
Ce que j’ai aimé est qu’en sortant les personnages et éléments de leur contexte, l’histoire change complètement vers un nouvel « instant ».
Par exemple le cheval romantique du film devient un « cheval noir ». Mais comme le disait Alfred Hitchcock justement « Ne montrez que le couteau, jamais le meurtre ! ».
Le film instantané est fabuleux pour les insinuations mais pas pour une réalité dure. Je suis certain que le bon Alfred aurait aimé cela.
J’ai également beaucoup aimé la phrase du darkslide d’Impossible « Prenez une image d’un rêve ». Je me suis dit, pourquoi n’en pas faire un cauchemar !
Je crois que tout cela relève de l’humour noir.
Etes-vous satisfait du résultat ?
Je ne suis que rarement satisfait d’un résultat, j’espère toujours pouvoir refaire et refaire. Mais c’est ainsi avec tout ce que j’entreprends. Je soupçonne un peu les artistes qui sont satisfaits de leurs travaux. Est-ce jamais fini ?
J’aime l’inattendu de ce film, il n’y a pas de retouche par la suite, aucune excuse.
Et maintenant ?
Encore ! Et encore, plus de shoots et plus d’expos, toujours plus.
Et rendre mon agent fou !
Ce qui est bien avec ce film instantané, c’est qu’il faut l’apprivoiser. J’adore les images faites ainsi. Et puis j’adore faire l’opposé de ce qu’on attend de moi.
Etre rebelle me va bien. Je crois que j’attire le travail impossible.
Et maintenant ? Un film en stopmotion pola ?
Et ce film est rebelle ! Il n’écoute pas et c’est ce que je trouve amusant !
Bjorn Tagemose
Qu'avez-vous photographié en premier ?
Mon premier cliché a été le visage masqué maquillé en noir et blanc. J’ai cherché à ce que le bleu délavé paraisse monochrome. J’ai donc choisi des objets noirs et blancs dans la vie ainsi que des silhouettes à contre-jour enlevant toute couleur ce qui a donné ce résultat bleu monochrome du film couleur PX.
Comment votre travail, idée a évolué ?
J’ai voulu confronter l’idée que les pola’s sont souvent associés à des images romantiques et jouer avec le film noir et des inspirations de vieux films de série B.
Les images viennent du décor de deux films que je réalise en ce moment, d’ailleurs les sujets de ces films n’ont rien à voir avec ces prises de vues.
Ce que j’ai aimé est qu’en sortant les personnages et éléments de leur contexte, l’histoire change complètement vers un nouvel « instant ».
Par exemple le cheval romantique du film devient un « cheval noir ». Mais comme le disait Alfred Hitchcock justement « Ne montrez que le couteau, jamais le meurtre ! ».
Le film instantané est fabuleux pour les insinuations mais pas pour une réalité dure. Je suis certain que le bon Alfred aurait aimé cela.
J’ai également beaucoup aimé la phrase du darkslide d’Impossible « Prenez une image d’un rêve ». Je me suis dit, pourquoi n’en pas faire un cauchemar !
Je crois que tout cela relève de l’humour noir.
Etes-vous satisfait du résultat ?
Je ne suis que rarement satisfait d’un résultat, j’espère toujours pouvoir refaire et refaire. Mais c’est ainsi avec tout ce que j’entreprends. Je soupçonne un peu les artistes qui sont satisfaits de leurs travaux. Est-ce jamais fini ?
J’aime l’inattendu de ce film, il n’y a pas de retouche par la suite, aucune excuse.
Et maintenant ?
Encore ! Et encore, plus de shoots et plus d’expos, toujours plus.
Et rendre mon agent fou !
Ce qui est bien avec ce film instantané, c’est qu’il faut l’apprivoiser. J’adore les images faites ainsi. Et puis j’adore faire l’opposé de ce qu’on attend de moi.
Etre rebelle me va bien. Je crois que j’attire le travail impossible.
Et maintenant ? Un film en stopmotion pola ?
Et ce film est rebelle ! Il n’écoute pas et c’est ce que je trouve amusant !
Il travaille ses clichés comme on travaille un film.
Bjorn Tagemose est né en Suède et vit aujourd'hui à Anvers (Belgique).
Sa culture artistique est largement inspirée du cinéma, et si l'on retrouve dans ses travaux les empreintes nordiques de son origine, il s'insère pleinement dans la mode et la culture européenne d'aujourd'hui.
En travaillant ses clichés comme on travaille un film, Bjorn sait donner une précision et une vie propres à l'image, tant dans les décors que dans les ambiances. Bjorn Tagemose créé un contenu visuel pour des shows et des défilés de mode (Mode à Paris, Bread & Butter à Barcelone, 080 Barca, Filippa K). L'actrice et chanteuse américaine Juliette Lewis l'a aussi sollicité pour la réalisation d'un clip artistique sorti en 2008.
Avec Bjorn, les modèles deviennent de véritables acteurs. Sa vie actuelle et ses racines le poussent à exposer notamment au Kulturhuset de Stockholm. Assez rapidement, les oeuvres de Bjorn Tagemose (films et photos) ont fait parler d'elles, pour trouver leur place dans la collection permanente du musée Groeninghe de Bruges, mais aussi dans les pages de V-magazine, et auprès de grandes marques comme Adidas, Lee Jeans, Louis Vuitton et Sephora.